An Ecological Model of Female-Bonded Primate Groups
1. Multi-female groups of primates fall into two main classes, (a) female-bonded (FB) and (b) non-female-bonded (non-FB). A model is presented to account for the evolution of FB groups in terms of ecological pressures on female relationships. 2. The model suggests that FB groups have evolved as a result of competition for high-quality food patches containing a limited number of feeding sites. Groups are viewed as being based on cooperative relationships among females. These relationships are beneficial because cooperators act together to supplant others from preferred food patches. 3. Ecological data support the model for most FB species, but not for Theropithecus gelada or Colobus guereza, whose foods are not found in high-quality patches with limited feeding sites. Non-FB species conform to expectation, either because they do not use high-quality patches, or because feeding competition has disruptive effects during periods of food scarcity. 4. The behaviour of females differs as expected between FB and non-FB species in group movements and in inter-group interactions; in both contexts females are more involved in FB species. 5. Multi-male groups tend to be found in non-territorial FB species. The presence of several males per group is suggested to benefit females by raising the competitive ability of the group in inter-group interactions. 6. Competitive relationships among females are more strongly marked in FB groups than in non-FB groups. The model suggests that relationships in most FB groups are ultimately related to feeding competition. /// 1. Les groupes de primates "multi-femelles" se divisent en deux catégories principales, (a) ceux chez qui les femelles sont liées par des interactions sociales (FB), et (b) ceux chez qui les femelles ne sont pas liées ainsi (non-FB). Un modèle visant à expliquer l'évolution des groupes FB en termes de pressions écologiques affectant les relations entre femelles est présenté. 2. Ce modèle suggère que les groupes FB ont évolué en raison de la compétition pour l'accès à des aires de nourriture de haute qualité contenant un nombre limité de sites d'alimentation. De tels groupes sont considérés comme étant basés sur des relations de coopération entre les femelles. Ces relations sont avantageuses parce que des coopérateurs agissant ensemble sont en mesure de déplacer d'autres femelles des aires d'alimentation. 3. Les données écologiques sont en accord avec les prédictions du modèle pour la majorité des espèces FB. Cependant Theropithecus gelada et Colobus guereza font exception par le fait que leur nourriture ne se trouve pas en des aires de haute qualité aux sites d'alimentation restreints. Les espèces non-FB se conforment aux prédictions du modèle ou bien parce qu'elles n'utilisent pas des aires d'alimentation de haute qualité ou parce que la compétition pour la nourriture a des effets perturbateurs pendant les périodes de pénurie de nourriture. 4. Tel que prédit, le comportement des femelles diffère entre les espèces FB et les espèces non-FB au niveau des déplacements de groupe et des interactions entre les groupes. Dans les deux cas les femelles des groups FB participent davantage. 5. Les groupes "multi-mâles" se retrouvent pour la plupart chez les espèces FB non-territoriales. Il est proposé que la présence de plusieurs mâles dans un groupe est avantageuse du point de vue des femelles parce que la capacité de compétition du groupe vis-à-vis d'autres groupes en est d'autant augmentée. 6. Les relations de compétition entre femelles sont plus intenses chez les espèces FB que chez les espèces non-FB. Le modèle suggère que la compétition pour la nourriture est le déterminant fondamental des relations sociales chez la majorité des espèces FB.